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Полине Виардо - Письма 1862-1864 - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич



24 января (5 февраля) 1864. Петербург

No 11

St. Pétersbourg.

Hôtel de France, No 51.

Vendredi 5 février/21 janiver 1864.

Theuerste Freundinn, les deux premières romances: "Цветок" et "На холмах Грузии" sont gravées - Ouf! - Maintenant cela ira vite, d'après ce que m'assure l'éditeur1. Mon oncle arrive dans dix jours - et il faut que je sois à Bade dans un mois. Je présenterai lundi ma requête2 au Sénat et je me munirai d'un passeport dès la fin de la semaine prochaine. De cette faèon, je me sentirai plus à l'aise. Ce diable de Bodenstedt ne m'écrit pas! Aussi vais-je, en tout cas, essayer de me passer de sa collaboration3. J'ai traduit le "Цветок" * - voici comment. Ecrivez-moi si cela vous convient comme chant. Quant au sens - il y est - et il n'y a pas de faute de grammaire ou de versification.

Das Voglein ou: hienieden Kleines Vöglein lebt im Walde Mühelos und sorgenfrei; ou: gar wohnlich, Baut sich wohl ein Nest zur Wohnung, Doch kein Nest, das ewig sei...

Schlummert leis auf grünem Zweige - Bis der liebe Morgen graut...

Vöglein horcht auf Gottes Stimrne, Schüttelt sich und singet laut.

Nach des Frühling's kurzer Wonne Schwindet rasch des Sommers Pracht; ou: Nebel Trüber Herbst bringt Wind und Regen, Schon ist nah des Winters Nacht.

Menschen frieren, Menschen klagen - Doch das Vöglein nicht, fürwahr!

Über's Mееr, zu warmen Landen ou: Eilt Fliegt es bis zum nächsten Jahr.

----- Décidez-vous aussi pour un des quatre endroits où j'ai mis des variantes. J'envoie cela aussi à Bodenstedt - mais s'il ne répond pas, j'imprime ma version. J'ai commencé la traduction de l'"Узник" - et je vous l'enverrai dimanche ou lundi. Ces deux romances ont les n-os 10 et 11.

J'attends avec impatience une lettre de Leipzig. Il m'est impossible de vous dire jusqu'à quel point je pense constamment à vous. Mon cœur fond à la lettre - d'attendrissement, dès que votre chère image - je ne dirais pas se présente à rües pensées - car elle ne me quitte pas - mais semble se rapprocher davantage. Ich fühle beständig auf meinem Haupt die theuere Last Ihrer lieben Hand - und bin so glücklich zu fühlen, dass ich Ihnen angehöre, dass ich in beständiger Anbetung vergehen möchte! Wann wird endlich die selige Minute schlagen, wo es meinen Augen gegönnt sein wird, die Ihrigen zu sehen... Mein Herz, halte aus und sei geduldig.

J'ai assisté hier au concert de la Société Philarmonique d'ici (la société Rubinstein)5. Il y a eu des choses impardonnables: une petite pianiste de quatre sous, Mlle Harder, que vous avez vue chez les Damcke, a tapoté un concerto de Mendelssohn - et un autre imbécile du nom d'Agréneff a miaulé - le "Il mio tesoro".-- Une grande composition de Lachner intitulée "Suite" (des variations pour orchestre) m'a très intéressé; puis on a donné des fragments de la dernière Messe de Beethoven, qu'on a chantés au Conservatoire - et qui m'ont paru merveilleux, quoique trop longs et mal écrits pour les voix. Il y a là un violon qui joue constamment dans les plus hautes régions - au physique comme au figuré... Vous savez ce que je veux dire. Le public n'y a rien compris: il est vrai qu'il a beaucoup applaudi Mlle Harder. Du reste il y avait le précédent du Conservatoire.-- A lundi, n° 126. En attendant - je vous souhaite tout ce qu'il y a de meilleur au monde - und ich küsset kniend, den mir heiligen Saum Ihres Kleides.

Der Ihrige

J. T.

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