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Полине Виардо - Письма (1866-июнь 1867) - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич4, 5(16, 17) июня 1867. Париж Paris, hôtel Byron, rue Laffitte, 16 juin 1867. Dimanche. Chère Madame Viardot, Ouf! voilà le résumé de ma journée... Ça a été rude. Je me suis levé assez tard et j'étais encore à ma toilette, quand mon gendre et son pèrex sont entrés dans ma chambre; puis est arrivée Paulinette, qui est aussi grasse^ blanche et rose que possible. On a déjeuné à l'hôtel - et on est parti pour l'Exposition2. Là j'ai eu le malheur de tomber dans les mains de Grigorowitch, qui, après avoir déclaré à ma fille qu'il était le meilleur cicerone qu'on pût rêver et que c'était lui qui pilotait les rois et les princes à travers l'exposition3, s'est mis à nous remorquer à toute vapeur. Cette course effrénée a duré cinq heures. Mes pieds n'en pouvaient plus, j'étais complètement ahuri par ce tohu-bohu de machines, meubles, diamants, émeraudes grosses comme des melons, étoffes de toutes couleurs, cristaux, armes, palaist kiosques, poteries, porcelaines, chevaux, chiens, tableauxj statuesj Chinois et Chinoises, enseignes, waterclosets (j'y suis entré quatre fois - j'ai ce qu'avait le lièvre ou plutôt le fils du lièvre dans ma chanson) etc., etc., etc.4 Après-demain je retournerai seul à l'Exposition et je ne verrai que ce que je voudrai. Sur tout ce tourbillon ont surnagé deux choses: les tableaux de Meissonier, qui est certe à présent le premier peintre du monde5 - et la superbe exposition de peinture de Bavière. Zulouf"avait raison - ils battent tous les autres - ces diables de Bavarois - ah! et puis encore une admirable toile espagnole - des cardinaux dans la Salle Sixtine7. Le reste {Далее в подлиннике следует рисунок, изображающий пачкотню.} Voilà l'impression exacte. Il y avait une foule monstrueuse - et ce torrent de figures généralement insignifiantes, joint au flux de paroles que Grigorowitch m'injectait sans cesse dans l'oreille gauche, m'a véritablement anéanti. Puis nous sommes revenus en toute hâte chez le papa Bruère, où j'ai dû subir un repas de famille - avec des parents ridicules venus de Mans, comme Mr de Pourceaugnac8, des conversations inénarrablement bourgeoises et épicières, un whist, qui aurait fait mordre Viardot (le papa Bruère disant:"je coupe l'as de mon partner - c'est toujours plus sûr - et puis que ferai-je de mon petit atout - d'ailleurs, j'en ai six!!"), une vilaine petite fille de 6 ans, fille de susdits parents, qui criait comme une chouette, sous prétexte de faire là gentille - et mon ventre qui me faisait mal... Ah! où est Bade - et son repos et ses bancs dans le jardin9? NB. Dites à Mlle Berthe que j'ai vu aujourd'hui deux chiens morts de FROID dans les rues de Paris - et qu'il pleut des petits morceaux de glace10... Mon lit me tend les bras - je vais m'y fourrer - en vous souhaitant à tous une bonne nuit - et à demain... J'ai pris des billets pour "Roméo"11 - pour mardi. Et la "Duchesse"12 que j'oubliais! Eh bien, dût Viardot m'écraser de son mépris - j'avoue que je me suis énormément amusé - et je crie: "vive Offenbach!". C'est étourdissant d'entrain et de cocasserie. Mlle Schneider est la moins bien de la bande - ce n'est pas qu'elle soit trop canaille - mais elle est devenue poussive, grasse, vieille - èa ne va plus13. Mais Couderc (le général Boum) est l'idéal du comique sérieux et féroce14. J'ai pourtant eu du regret de voir étinceler aux mains et aux oreilles c'e Mlle Schn des diamants, dont l'origine russe n'était que trop visible. Enfin! Lundi, 17. 2 heures. Ce matin, je me suis levé à 7 h et à 8 j'étais à l'Exposition où je suis resté jusqu'à midi - rien qu'à voir des tableaux, tout seul, bien seul. Mes impressions d'hier se sont confirmées... Ah! si j'avais de l'argent, quel beau paysage j'achèterais à l'exposition de Bavière! Piloty est un grand peintre. En revenant à la maison, j'ai trouvé votre billet - qui m'a fait bien plaisir. Le "menu" de la matinée est charmante; j'ai souvent pensé à Bade hier entre 3 et 5h15. Aujourd'hui j'ai rencontré le gd duc de Bade et sa femme, qui m'ont demandé de vos nouvellesl6. A demain pour Sa lettre, et à vendredi pour de bon st Dios quiere. Mille souvenirs. Der Ihrige J. T. P. S. J'ai vu les Léonard et Mme Sitchès. |
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